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Senin, 03 Februari 2020

Lettres à Madeleine/Tendre comme le souvenir

Category: Livres,Folio,Séries Folio

Lettres à Madeleine/Tendre comme le souvenir Details

Le 2 janvier 1915, Guillaume Apollinaire prend le train en gare de Nice après une permission de quarante-huit heures. Dans son compartiment, il rencontre une jeune femme, Madeleine Pages, qui doit embarquer à Marseille. Les deux voyageurs se plaisent, parlent de poésie, échangent leurs adresses. Trois mois plus tard, Apollinaire envoie du front de Champagne sa première carte postale à Mlle Pages. Très vite, leurs lettres prennent un tour badin puis fort tendre. Après les aveux, se développe une relation épistolaire d'une liberté inouïe, fondée sur le mythe du coup de foudre et de l'amour idéal. Comblant toutes les distances, unissant la grave dignité du combattant à la sensualité lyrique de l'amoureux, les lettres d'Apollinaire défendent sans trêve la poésie, la beauté et la vie.

Reviews

Quand on s'intéresse aux sections des Calligrammes écrites pendant la guerre, il est important de connaître le contexte militaire et personnel précis de cette écriture de l'urgence. Ainsi, on retrouve à la fin de plusieurs de ces lettres tendrement inquiètes à la petite fiancée, les poèmes qu'Apollinaire a ensuite réorganisés dans son recueil, dans une version souvent différente - avec parfois une illustration montrant le manuscrit sur du vilain papier de guerre ; on retrouve parfois dans la prose familière du soldat les métaphores à l'origine de certains poèmes. Il est d'ailleurs intéressant de croiser cette lecture avec celle des Lettres à Lou, son autre femme du moment, qui sont nettement plus libertines. On apprend ainsi que, le 30/9/1915, après une victoire en Champagne et une sale nuit passée dans l'eau, il a écrit une lettre à chacune, en plus de son saisissant poème "Il y a". Par ailleurs, il décrit d'une manière très précise sa vie et ses soucis matériels dans les tranchées, le tout sans jamais se plaindre, et en plaignant les petits bobos de ces dames! On se rend compte que ce n'était ni fanfaronnade ni provoc, quand il proclamait "que la guerre est jolie"! A Lou, il écrit qu'il commence à prendre goût aux gaz asphyxiants ; à Madeleine, il minimise sa blessure, au moment où on ne lui a pas encore extrait le projectile de la tête! Et il ne pense qu'à b...!Quel homme!

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